UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE
INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE
FACULTE DE PHILOSOPHIE
Master 1 (Education)
Exposé : Dans le cadre du cours de
La BONNE GOUVERNANCE
THEME : La lutte contre la pauvreté et la bonne gouvernance comme stratégies de développement dans « les non-dits de la bonne gouvernance pour un débat politique sur la pauvreté et la gouvernance »
Travail présenté par : BISSIEMOU Jean Christian
Au professeur : BABISSAGANA Emmanuel
Année académique 2010-2011
INTRODUCTION
La lutte contre la pauvreté et la bonne gouvernance comme stratégies de développement. Tel est la thèse soutenue par le Haut Conseil de la Coopération Internationale (H.C.C.I), lors de son séminaire organisé à Dourdan en août 2000. Ce séminaire est une réflexion menée après neuf mois d’existence, car rappelons-le, le HCCI est né le 26 novembre 1999. Fruit d’une réforme de la politique française de coopération internationale, le HCCI vient participer à l’amélioration de la politique de coopération française et établir une meilleure coordination interministérielle. Le HCCI apparaît donc dans un contexte où on observe l’apparition de nouveaux acteurs de la coopération française. Cet organe qui est relatif à la coopération de la France est composé de soixante membres, représentant la société civile française. Bien que rattaché au premier ministre, il jouit d’une autonomie de pensé et d’action. Cet organe a pour mission de susciter un désir de cohérence entre les différents acteurs de la coopération française. Elle veut aussi à la même occasion informer et sensibiliser le grand public à la solidarité internationale.
Au cours donc de ces travaux, il pose la question du développement comme choix politique qui implique en même temps une volonté politique. Deux thèmes sont alors au centre des débats, à savoir : « la lutte contre la pauvreté et la bonne gouvernance »[1]. Cette réflexion menée autour de ces deux thèmes qui font l’actualité aujourd’hui veut ici donner à la France, et avec elle toute l’Europe, les outils au développement. Et dès cet instant on peut se poser les questions suivantes : suffit-il de laisser fonctionner le marché pour lutter contre la pauvreté ? La charité publique est-elle une solution fiable pour prétendre mettre fin à la pauvreté ? L’Etat de droit et la démocratie ne sont-ils pas indispensables pour une meilleure gouvernance au sein des pays pauvres ? Toutes ces interrogations viennent ici contribuer à l’émergence d’une nouvelle pensée française sur la question de développement dans une réflexion générale sur la globalisation.
I- LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET LES INEGALITES
La lutte contre la pauvreté et les inégalités peut être compris comme une stratégie de développement. Mais qu’est-ce que cette lutte sous entent et quels sont les moyens dont on dispose pour atteindre les objectifs souhaités ?
I.1.Les non-dits politiques :
Une chose est certaine, c’est que la lutte contre la pauvreté est un concept en évolution. Et cela nous invite à nous poser la question suivante : Pourquoi parler de lutte contre la pauvreté et non son éradication après cinquante ans d’indépendance ? En effet, ce constat nous présente un échec de lutte contre la pauvreté, au moins en ce qui concerne les pays sous-développés de l’Afrique. Cet échec peut se traduire par une mauvaise volonté politique. Cet échec peut aussi signifier la présence d’une coopération internationale à deux vitesses : d’une part nous avons la coopération commerciale en faveur des pays riches ; et d’autre part une coopération à but moral envers les pays pauvres. Il faut donc, pour que la coopération internationale puisse contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté, qu’elle soit la même pour tous, c’est-à-dire pour les pays riches comme pour les pays pauvres.
Après les programmes d’ajustement structurel, la lutte contre la pauvreté est devenue la véritable question sur le développement. Cette réflexion qui met au cœur de la question du développement le grand problème de la pauvreté a fait naitre un renversement du rapport causes-effets. En ce sens, pour éradiquer la pauvreté, il ne s’agit plus à chercher à développer les pays pauvres, mais de repousser la pauvreté pour assurer le développement. Cette vision, comprenant l’inversion du rapport causes-effets, est désormais adoptée par les grandes institutions et invite à changer de méthodes pour lutter contre la pauvreté.
La notion de pauvreté connait un enrichissement sémantique. Lorsqu’on parle de pauvreté, on voit tout de suite la relation avec la masse monétaire. Mais aujourd’hui, la notion de pauvreté n’est plus seulement une notion monétaire, elle recouvre un champ multidimensionnel[2]. En effet, la pauvreté présente plusieurs aspects. Ce qui implique plusieurs choix politiques pour lutter contre elle. Ainsi, la politique de lutte contre la pauvreté n’est plus seulement ciblée sur les individus pauvres, mais surtout sur les inégalités sociales. De ce fait, la pauvreté est désormais vue comme une atteinte aux droits de l’homme, car elle prive l’individu de la liberté de choix.
Il est urgent de faire des pauvres des citoyens à part entière car la globalisation qui prend à cœur le problème de la pauvreté progresse avec une contradiction : « le monde devient UN alors qu’il ne cesse de se diviser en DEUX »[3]. En effet, dans cette globalisation nous retrouvons le monde des riches et le monde des pauvres. Bien que constatant la volonté de vivre dans un seul monde, c’est aussi avec pincement au cœur que nous constatons qu’il existe un grand faussé entre les riches et les pauvres. Pour une lutte effective contre la pauvreté, il faut dans le contexte de la globalisation faire des pauvres des acteurs de la coopération en tant que partenaires. Ils doivent devenir des citoyens à part entière en jouissant des droits leur permettant de participer au jeu politique. Pour se faire, il est urgent de sortir du débat qui oppose Etat et société civile. En ce sens, il s’agit de réaffirmer l’Etat comme le chef du développement. Un tel projet qui doit s’attaquer à la pauvreté conduit en fin de compte à une ré-humanisation des pauvres qui passe par le développement de l’éducation[4] et le droit à la dignité par le travail.
I.2.Les outils de la lutte contre la pauvreté :
Dans ce siècle du bien-être avec un niveau de vie élevé, nous constatons un écart considérable entre les riches et les pauvres. On note une extrême richesse au nord, et une extrême pauvreté au sud. Le tiers de la population mondiale vit en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire entre 1 et 3 $ américain par jour[5]. Ceci constitue un paradoxe si on considère le niveau de développement que connaît le monde d’aujourd’hui.
Pour tenter de rétablir l’équilibre, il est plus qu’urgent de créer des emplois, car le travail assure une autonomie financière et demeure un moyen de subsistance. C’est donc un bien fondamental car il permet de générer des revenus utiles permettant ainsi de satisfaire les besoins fondamentaux. Même si la création d’emploi coûte cher, elle demeure nécessaire pour le bien-être des populations. Le contexte actuel invite le monde à promouvoir le travail libéral qui puisse procurer de l’épargne et un bien-être matériel. Il faut aussi promouvoir les PME-PMI, encourager la micro-industrie qui produisent des biens et services pour améliorer la vie d’une grande majorité des personnes, même ceux qui sont laissés en marge de l’économie. Il s’agit ici d’aider les petites entreprises d’être plus productives.
Il est vrai qu’une croissance rapide peut lutter contre la pauvreté. Mais cette croissance qui n’est souvent pas évidente, ne peut pas à elle seule suffire pour repousser la pauvreté parce qu’elle est affectée par des inégalités[6]. En effet, la mondialisation accroit les inégalités entre les riches et les pauvres, tant au niveau interne qu’au niveau externe. La lutte contre la pauvreté qui nécessite des programmes d’ajustement structurel sur des périodes longues, implique une forte volonté politique soutenue. Celle-ci doit veiller à ce que la croissance puisse être profitable à tous. Pour rendre cette lutte efficace, il est bon de considérer les facteurs qui contribuent à maintenir la pauvreté, à savoir : le manque de moyens de subsistance, le manque d’emploi, la discrimination et l’exclusion sociale, les inégalités de chance liées à la santé, à l’éducation ou au sexe.
La lutte contre la pauvreté consiste aussi à protéger les populations pauvres dans les conflits armés. En effet, c’est avec beaucoup d’amertume qu’on constate que « la vulnérabilité des populations civiles dans les conflits internationaux ou non internationaux est grandissante »[7]. On observe au sein des pays pauvres la naissance des conflits armés opposant parfois les militaires et société civile. Ces conflits, qui ont parfois la forme des guerres ethniques ou tribale, sont souvent très meurtriers et se présentent comme des holocaustes des populations civiles et pauvres. Ces situations ne favorisent pas le développement, car elles renforcent la pauvreté des plus pauvres. Pour la plus part des cas, ce sont les civiles qui sont sacrifiés au profit des politiques, car la prise de décision est souvent difficile et se termine en de longs débats pendant que les civiles et les pauvres sont sacrifiés. Il s’en suit donc une violation dramatique du droit international.
Il faut comprendre que c’est la société qui différencie les hommes des femmes selon ses normes, selon ses critères. Cette différenciation est donc le fruit de la construction sociale. Il s’en suit que : cette construction sociale est universelle ; Il y a une hiérarchie entre les deux sexes, les hommes étant considérés comme supérieurs aux femmes ; Le genre renvoie aux catégories sociales du masculin et du féminin ; Le genre implique une analyse des relations entre le genre masculin et le genre féminin. Avec ce qui précède, la question qui se pose ici est celle de savoir qu’elle est la place du genre féminin dans le processus de développement ? Il faut noter que les femmes ont souvent été marginalisées dans nos sociétés. Mais l’on constate que les projets de développement qui ont mis les femmes de côté ont contribué à l’échec du développement. En ce sens, la femme doit devenir un agent économique au même titre que l’homme. Cependant, les pays du sud, frappés par une pauvreté extrême et considérant leur contexte culturel, n’ont souvent pas aidés les femmes à être pris en compte au même titre que les hommes. Les inégalités sociales et économiques entre les hommes et les femmes sont de plus en plus énormes dans les pays du sud. On peut donc retenir que « la notion du genre, on l’aura compris, permet une analyse fine des raisons de tout phénomène social et, par conséquent, de la pauvreté et de ses conséquences sur les hommes et sur les femmes »[8].
II- REFLEXIONS AUTOUR DE LA GOUVERNANCE
Comme c’est le cas pour la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance est aussi une stratégie de développement. Cependant cette notion suscite beaucoup des interrogations et nous renvoie à l’idée d’une coopération pour parvenir au développement.
II.1.Quelques interrogations sur la gouvernance :
La bonne gouvernance est perçue comme une reconstruction de la politique nationale et internationale. En effet, les programmes d’ajustement on entrainés une reprise de la croissance, même si celle-ci est inférieure à celle des années 80. On note cependant une vulnérabilité des pays en développement en matière de politique de développement. Toutefois, les maigres résultats des politiques d’ajustements structurels ont conduit à une relance des réformes qui ont permis de renforcer les capacités des institutions pour un bon fonctionnement du marché. Ainsi, la gouvernance sert à reproduire les relations entre l’économie de marché et le système politique démocratique. Les théories sur la gouvernance sont donc un effort de rendre homogènes les formes de régulation sociales, dans les pays industrialisés aussi bien que dans les pays sous-développés. Toutes les réformes dans le sens de la gouvernance doivent viser une régulation qui doit produire des résultats sur le plan du développement social, démocratique et économique. Il s’agit ici de promouvoir la gouvernance locale en l’intégrant dans la gouvernance globale. En définitive, il faut simplement comprendre que les politiques d’aide ont souvent négligés les réformes institutionnelles pour une gestion efficace de l’Etat. La gouvernance qui reste liée à l’économie libérale, vient donc « permettre le bon fonctionnement du marché »[9].
La gouvernance relève de la bonne gestion de la chose publique. Ceci conduit à redéfinir l’Etat comme une entité qui a pour finalité de permettre le bon fonctionnement du marché. De ce fait, le concept de gouvernance devient un concept éminemment politique. Le problème qui se pose ici est celui de relire le rapport Etat-marché. En tenant compte des erreurs du passé, le rôle de l’Etat n’est plus celui d’un Etat interventionniste. La mission première de l’Etat est la création des bases institutionnelles nécessaires au marché. Dans cette vision, le rôle de l’Etat cesse d’être central. Ici l’Etat quitte la centralisation pour passer à la décentralisation. Ce qui fait de la gouvernance une notion politique, car elle semble servir des objectifs hautement politiques, tel l’affaiblissement des Etats centraux[10]. En définitive, la notion de gouvernance invite à se poser la question suivante : Comment gouverner[11] ? Il faut par-là comprendre que les biens publics ne peuvent être gérés ni par le marché, ni par un gouvernement mondial, mais par un gouvernement local, dans un jeu de coopération et de démocratie.
II.2. Coopération et développement :
La notion de gouvernance fait appel à la coopération qui doit être effective aussi bien au niveau interne qu’au niveau externe. Dans cette section nous allons nous intéresser au deuxième volet de la coopération, c’est-à-dire la coopération internationale. A ce niveau, nous voulons examiner la place des entreprises sur la question du développement. En d’autres termes, quelle est le rôle des entreprises et du secteur privé dans le développement des pays du tiers monde ? Quelle est leur place par rapport à l’action des autorités publiques à travers l’aide au développement[12]? En jouant des rôles différents, les entreprises doivent s’appuyer sur la coopération internationale. Il ne faut pas nier que le secteur privé et les entreprises ne sont pas à négliger, car ils contribuent énormément à la croissance économique des pays sous-développés. Tout comme l’aide publique concours à l’établissement des démocraties stables,[13] indispensables pour l’efficacité des entreprises et du secteur privé.
On observe des avancées de l’accompagnement du secteur privé en Afrique. La situation de ce secteur est bonne avec un contexte beaucoup plus favorable qu’auparavant. En effet, les PME françaises s’engagent en Afrique et nouent des coopérations avec les partenaires africains. A l’heure actuelle, 1832 entreprises françaises travaillent avec le continent africain[14]. Cependant, on note la difficulté les difficultés d’établir des jumelages entre les sociétés du nord et celles du sud, difficultés provoquées par un manque d’engagement de la part des administrations nationales. Les entreprises du nord ou du moins celles de la France pour ne citer que ce cas, n’aident pas les entreprises du sud à moderniser leurs appareils productifs. Il faut aussi noter que la formation des cadres africains demande beaucoup de temps, car elle est liée à l’évolution des carrières. Nombreux sont ceux qui une fois formés, restent à travailler dans les pays du nord.
Il n’est plus à démontrer que le secteur privé contribue énormément au développement des pays. Toutefois, le but premier des entreprises n’est pas de mener une action sociale, mais plutôt de rechercher du profit, gagner des parts du marché et de faire des bénéfices. Une autre préoccupation de la coopération internationale se situe sur le plan politique. Il s’agit de rendre efficace la coopération politique au développement. Autrement dit, il faut « repenser la coopération politique au développement et en particulier les efforts de la communauté internationale pour promouvoir la démocratie, renforcer la bonne gouvernance et l’Etat de droit et garantir le respect des libertés fondamentales dans les pays en développement »[15]. C’est cet effort qui se déploie en Afrique depuis les années 90. Mais quelles leçons pouvons-nous en tirer ?
III- EVALUATION CRITIQUE
Arrivé au terme de notre investigation, il nous revient de faire une évaluation critique que nous voulons orienter sur deux points, à savoir la responsabilité nationales des pays en développement sur la question de lutte contre la pauvreté et la bonne gouvernance comme facteurs déterminants de développement, et la responsabilité internationale portant sur la même question.
III.1. La responsabilité nationale :
Suffit-il de laisser fonctionner le marché ou d’exercer une sorte de charité publique pour parvenir à la croissance économique et assurer le développement ? Peut-on réellement parler de l’existence de l’Etat de droit et de la démocratie pour ce qui concerne les pays sous-développés, et particulièrement ceux de l’Afrique ? Telles sont les deux questions auxquelles nous tenterons de répondre dans ce premier point.
De prime abord, nous pouvons dire qu’il ne suffit pas de laisser fonctionner le marché ou de pratiquer la charité pour espérer parvenir au développement. En effet, au niveau interne, c’est-à-dire sur le plan national, un grand travail doit se faire. Les pays sous-développés ont une grande responsabilité pour améliorer leur situation comme le présente le HCCI dans son rapport. Mais cette responsabilité consiste aussi à changer au niveau interne la culture politique et sociale. C’est ici le fondement de ce qui peut susciter la richesse ou le développement d’une société. En effet, si la culture politique, les traditions religieuses, philosophiques et morales ne confortent pas la structure de base, il est difficile à un pays sous-développé de parvenir au développement. C’est d’ailleurs ce que souligne John Rawls en ces termes :
Je pense que les causes de la richesse d’un peuple ainsi que celle des formes qu’elle prend résident dans sa culture politique et dans les traditions religieuses, philosophiques et morales qui confortent la structure de base de ses institutions politiques et sociales, de même que dans l’ingéniosité et les talents coopératifs de ses membres, consolidé par leur vertus politiques[16].
Il importe donc que les pays sous-développés prennent leur responsabilité pour mettre en place au sein de leurs sociétés des gouvernements bien organisés afin d’obtenir de meilleurs résultats. Une autre chose est celle de constater que l’Etat de droit et la démocratie ne sont pas suffisamment enracinés dans les pays sous-développés. Beaucoup d’exemples nous le montrent, comme nous pouvons le constater dans l’actualité la plus récente en Afrique, avec le cas du Zimbabwe ou celui de la Côte d’Ivoire. Dans ce contexte il est difficile de parler de développement.
III.2. La responsabilité internationale :
Comme nous l’avons fait pour le premier point, une question doit guider notre réflexion en ce qui concerne cette section, à savoir : Quelle est la responsabilité morale des pays riches dans le nouvel ordre mondial ?
Nous pouvons ici comprendre que les pays pauvres ont eux-mêmes une grande responsabilité pour assurer leur propre développement. Mais la responsabilité des pays riches n’est pas moins négligeable sur cette question. En effet, il faut d’abord comprendre que l’histoire a été favorable aux pays riches. Beaucoup d’entres eux sont parvenus à ce niveau de développement à cause d’un processus historique marqué par l’esclavage et le colonialisme. Ce contexte fait naître une injustice initiale pour les pays pauvres d’une part, et des avantages acquis pour les pays riches d’autre part. Tenant compte de cet héritage historique, même si les pays sous-développés sont aujourd’hui maîtres de leur propre développement, il n’en demeure pas moins que les pays riches ont le devoir de participer pleinement et de manière effective au développement des pays pauvres. Mais nous constatons que l’aide envers les pauvres est très faible et n’atteint pas son objectif.
Une autre chose est de constater que la mondialisation qui était pensée comme une solution à la pauvreté vient paralyser d’avantage les pays pauvres. Au lieu de concourir à l’émergence de ces pays, elle vient plutôt renforcer la suprématie des riches sur les plus pauvres. C’est aussi avec grand regret que nous constatons que plusieurs de ces pays du nord financent les conflits armés au sein des pays pauvres pour protéger des intérêts économiques. Au lieu d’aider, ils viennent enfoncer d’avantage ces pays qui comme eux aspirent à une prospérité. Que faire devant une telle impasse ?
CONCLUSION
Arrivé au terme de notre réflexion, nous pouvons dire que la lutte contre la pauvreté est une préoccupation majeure du monde d’aujourd’hui. Cette préoccupation interpelle aussi bien les sociétés locales que la société externes vue dans un regard de globalisation. Pour une lutte efficace contre ce mal qui paralyse plusieurs pays du tiers monde, il est nécessaire de faire appel à plusieurs outils parmi lesquels nous pouvons citer la création d’emplois, la promotion des PME-PMI, la mise en place des programmes d’ajustement structurel, la protection des populations pauvres dans les conflits armés, faire de la femme un agent économique au même titre que les hommes, etc. Nous ne pouvons plus le nier, la lutte contre la pauvreté est pour tous un impératif dont il faut trouver des solutions pour permettre aux pays pauvres d’accéder au bien-être. Cependant, cette lutte doit être accompagnée par la bonne gouvernance qui elle aussi est indispensable pour assurer le développement des pays pauvres. En effet, la bonne gouvernance est nécessaire car elle permet d’assurer le bon fonctionnement du marché, et surtout de consolider l’Etat de droit et la démocratie qui sont des éléments constitutifs du développement. Toutefois, en examinant l’évolution du monde actuel l’on peut se poser la question suivante : Peut-on dire que la globalisation est la voie indiquée pour permettre aux pays pauvres de se développer ?
BIBLIOGRAPHIE
- HAUT CONSEIL DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, Les non-dits de la bonne gouvernance. Pour un débat politique sur la pauvreté et la gouvernance, Paris, Karthala, 2001. 266p.
- RAWLS (J), Paix et démocratie. Le droit des peuples et la raison publique, Traduit par Bertrand Guillaume, Paris, La Découverte, 2006, 236p.
[1] HAUT CONSEIL DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, Les non-dits de la bonne gouvernance, Pour un débat politique sur la pauvreté et la bonne gouvernance, Paris, Karthala, p. 13.
[2] Ibid., p. 24.
[3] Ibid., p. 25.
[4] Idem.
[5] Ibid., p. 34.
[6] Ibid., p. 41.
[7] Ibid., p. 55.
[8] Ibid., p. 62.
[9] Ibid., p. 69.
[10] Ibid., p. 146.
[11] Ibid., p. 70.
[12] Ibid., p. 73.
[13] Idem.
[14] Ibid., p. 74.
[15] Ibid., p. 79.
[16] J. RAWLS, Paix et démocratie. Le droit des peuples et la raison publique, traduit par Bertrand Guillaume, Paris, La Découverte, 2006, pp. 132-133.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire